Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, connaît depuis quelque temps un véritable dynamisme culturel. Chaque semaine, plusieurs concerts, expositions et événements artistiques se tiennent dans différents coins de la ville. Cependant, cette effervescence, loin d’être toujours bénéfique, suscite de plus en plus d’inquiétudes parmi les promoteurs culturels et les artistes eux-mêmes.
En effet, de nombreuses activités culturelles sont souvent organisées à la même date, parfois même aux mêmes heures et dans les mêmes zones. Ce chevauchement d’événements entraîne une dispersion du public, une faible participation et, par conséquent, des pertes économiques pour les organisateurs.
« Il arrive qu’on programme un grand concert, et le même jour, trois autres se tiennent ailleurs. Le public se divise, et personne n’en tire vraiment profit », déplore un promoteur culturel de Bunia.
Cette situation traduit à la fois l’absence de coordination entre les structures culturelles et le manque d’un calendrier commun pour les activités artistiques dans la ville. Certains observateurs estiment que cette concurrence désordonnée risque à la longue de décourager les acteurs du secteur, pourtant essentiels à la promotion de la culture locale.
Pourtant, la solution semble simple : instaurer un cadre de concertation entre les organisateurs d’événements afin de planifier les activités de manière complémentaire plutôt que concurrente. Une telle initiative permettrait non seulement d’attirer davantage de spectateurs, mais aussi de valoriser les efforts de chaque acteur culturel.
Ce dimanche encore, plusieurs concerts sont annoncés dans différents sites culturels de Bunia, preuve de la vitalité du secteur… mais aussi du besoin urgent de coordination. Si rien n’est fait, cette abondance d’activités, au lieu d’être une richesse, pourrait devenir un véritable frein au développement culturel harmonieux de la ville.
Djodjo Djamba












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